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Le mariage est un acte solennel régit par de nombreux codes, coutumes et traditions. Pourtant, au fil des siècles, il a évolué pour être aujourd'hui complètement réappropriés par les jeunes mariés. 

Certaines de ces coutumes perdurent toutefois, sans forcément que l'on en connaisse l'origine ou la symbolique. Je vous propose donc d'aborder 7 coutumes du mariage en France, de leur apparition à nos jours. Certaines sont-elles désuètes ? Pourquoi continuons-nous de les utiliser et avons-nous l'obligation de le faire ?

Origines :  Il est apparu à l'Antiquité, chez les Romains et les Égyptiens. La croyance qu'une veine reliait directement la main au coeur en passant par l'annulaire en a fait, à l'époque, le doigt qui portait l'anneau. Il était le symbole d'engagement et de fidélité de cette coutume est restée au fil des ans. 

Aujourd'hui : Ce rituel est le plus connu et probablement l'un des plus anciens et qui finalement n'a pas tant évolué, si ce n'est dans le design et les matériaux des alliances. C'est aussi un rituel que l'on retrouve dans de très nombreux pays. Certains changent le bijou ou optent pour le tatouage mais cette tradition des alliances reste très populaire, en France comme à travers le monde.

Origines : Le cortège nuptial date de l'Antiquité et ses fortes superstitions. À l'époque, les gens pensaient que les jeunes futurs mariés étaient particulièrement vulnérables aux mauvais esprits. Aussi pour les protéger, le couple était accompagné d'autres jeunes couples habillés de façon identique pour tromper ces esprits. Au Moyen-Âge et à la Renaissance, la coutume évolue pour devenir davantage un spectacle public à travers le village et faire étalage de ses richesses, notamment chez les plus aisés. Après quoi, l'aspect social prend le pas dans cette tradition au XVIII où la mariée est entourée de jeunes filles célibataires afin de leur permettre de trouver plus facilement un mari parmi les invités.

Aujourd'hui : c'est l'Église catholique qui a codifié le cortège avec la forme que l'on connait de nos jours : 

le marié et sa mère ; le père du marié et la mère de la mariée ; les demoiselles d'honneur ; les enfants d'honneur et enfin la marié et son père. 

Bien que ce schéma reste encore beaucoup utilisé et notamment pour des mariages à l'église, les marié.es se le sont réappropriés aujourd'hui pour le moderniser et l'adapter à leurs envies et leur cadre familial. Ainsi, on peut y retrouver les témoins, les marié.es peuvent rentrer seul.s ou au bras d'un proche autre que les parents et les enfants d'honneur peuvent être remplacés par des adolescents ou des adultes proches du couple. Ainsi la personnalisation de cet instant tout de même important lors des cérémonies de mariage en fait un moment d'autant plus unique pour les couples. Il est possible d'y intégrer des surprises, des musiques spécifiques ou autres.

Origines : le cadeau aux invités est une coutume qui nous vient de l'aristocratie du XVIe siècle où des bonbonnières étaient offertes aux convives, remplies souvent de dragées, symbole d'amour éternel et prisées des rois de l'époque.

Aujourd'hui : les cadeaux convives sont restés mais ont évolué pour répondre aux enjeux socio-économiques et écologiques de notre époque. Ainsi, les mariés cherchent toujours à remercier leurs invités tout en personnalisant davantage les cadeaux et en cherchant plus d'utilité pour éviter le gaspillage et la surconsommation inutile. Les dragées sont toujours un classique bien qu'elles soient plus démodées. Aussi, on retrouve différentes idées originales pour les remplacer (savon, condiments, huiles, plantes ou graines...).

Origines : la coutume de la première danse trouve son origine dans les bals du XIXe siècle où les hôtes  ouvraient de bal pour engager les autres convives à danser. Lors des mariages, la mariée dansait avec son père pour ouvrir le bal avant que le mari de vienne prendre le relais. Cette tradition symbolisait le passage d'un foyer à l'autre pour la jeune femme. Après quoi, le père de la mariée et la mère du marié dansait ensemble, pendant que le père du marié invitait la mère de la mariée, cette fois pour symboliser l'union des deux familles.

Aujourd'hui : la première danse du couple permet toujours d'ouvrir la piste de danse mais les marié.es vivants parfois déjà ensemble depuis un moment, la symbolique du passage du père au mari est assez désuète. Il s'agit davantage d'un moment d'émotions pour le jeune couple. En revanche, cette traditionnelle danse de la mariée et de son père est toujours appréciée pour l'instant émouvant et touchant entre un père et son enfant. Aussi, l'ouverture de bal doit simplement ressembler au couple tant dans le style de danse que le choix des danseurs et de la musique.

Origines : cette tradition vient de l'époque où la plupart des mariages étaient arrangés et où les époux ne vivaient pas ensemble avant leur union. La superstition disait que le marié ne devait pas voir sa promise avant les noces car cela portait malheur, bien que ce soit principalement pour qu'il ne change pas d'avis et annule l'arrangement.

Aujourd'hui : c'est sans doute l'une des traditions les plus démodées. Pas dans le sens où on ne la pratique plus mais dans le sens où les raisons à l'origine cette coutume non plus lieux d'être. De nos jours, beaucoup de couples vivent déjà ensemble avant leur union, voir ont déjà des enfants. Mais si les raisons ont évolué, pourquoi cette tradition perdure-t-elle ? Il y a plusieurs réponses, en fait. Passer la veille séparé.es peut permettre d'accentuer l'émotion de la découverte le jour J mais aussi d'apprécier un moment en famille avant la cérémonie. Cela permet aussi de prendre du temps pour soi, se rendre compte du moment et s'imprégner de l'instant particulièrement grisant : demain, c'est le grand jour ! Bien sûr cette tradition n'est plus du tout obligatoire et passer la nuit avec votre conjoint.e peut aussi avoir son charme. D'autant que la logistique n'en est que simplifiée.

Origines : cette coutume vient de la Grande Bretagne, à la fin du XIXe siècle. La mariée devait porter 4 accessoires : un vieux, un emprunté, un neuf et un bleu, symbolisant respectivement les liens familiaux, la chance, la réussite et la fidélité. À l'époque, cette tradition devait porter chance et éloigner les mauvais esprits.

Aujourd'hui : cette coutume n'est donc pas propre à la France et est finalement assez récente dans notre pays. Pourtant, certain.es marié.es l'adoptent toujours pour différentes raisons : par croyance, par amusement ou encore par symbolique en portant un bijou de famille ou emprunté à un proche. C'est une coutume qui n'a pas vraiment évolué mais qui a toujours été assez personnalisable dès son origine.

Origines : Apparu au XVIe siècle, ce sont au départ les hommes célibataires qui devaient courir derrière la mariée pour lui ravir son bouquet avant de faire leur demande. Puis le lancer de bouquet aux jeunes femmes célibataires est apparu et est resté populaire.

Aujourd'hui : le lancer de bouquet est toujours un moment important d'un mariage pour son côté amusant et convivial. Toutefois, lancer son bouquet n'est pas la seule option et les marié.es proposent différentes variantes pour que ce moment leur ressemble : les rubans, le coffre et ses clés ou encore l'offre d'une fleur du bouquet à chaque personne célibataire du mariage, invités masculin inclus !